Souraïde est une charmante commune de 1000 habitants environ (les
Zuraidars) entre Espelette et Saint-Jean-de-Luz, à 3 Km d'Espelette.
Panorama :
Souraïde est situé dans un vallon, entouré de mamelons
et de contreforts du Mont Ereby. Point de vue magnifique depuis le col
de Pinodieta. sur le versant sud constellé des tâches claires
et colorées des maisons orientées au sud-est (soleil).
Partout de la verdure et les pelotons laineux des troupeaux de brebis,
les groupes de pottoks et les blonds pelages des bovidés, donnent
une impression de paix et de richesse du terroir que la coquetterie
des maisons rurales et de la bourgade ne dément pas.
Culture et sports :
- Bibliothèque : (environ 3.000 ouvrages).
- Foyer rural : danse, danses traditionnelles basques, Groupe folklorique
Alaiki.
- Salle polyvalente pour réunions, fêtes, bals. etc.
- Piscine de 25 mètres.
- Fronton de pelote Basque.
- Mur à gauche.
- Quatre courts de tennis,
- Golf Epherra (18 trous) : il s'agit d'un golf situé dans un
cadre très agréable que les golfeurs de la région
apprécient particulièrement.
- Randonnées pédestres (il existe plusieurs sentiers balisés
à Souraïde et les randonnées dans les environs immédiats
de Souraïde sont très nombreux).
Fêtes patronales :
ST-Jacques, dernier week-end de Juillet.
Curiosités :
Eglise de style Labourdin des XVIIème et XVIII siècles
ornée d'un remarquable rétable d'époque, et de
belles galeries. Le cimetière autour de l'église, comporte
des stèles discoïdales et tabulaires selon la tradition
Basque, perpétuée depuis la nuit des temps. La mairie
de Souraïde est installée dans une très ancienne
maison (datant du XVIème siècle), jadis prieuré
de Gostorro Elizaldea, puis presbytère jusqu'au début
de ce siècle (séparation de l'église et de l'Etat
:1905) avant d'héberger la mairie. On pourra y remarquer entre
autres, d'énormes poutres d'une longueur et d'un diamètre
impressionnants, posées de mur à mur.
Histoire locale :
Le nom du lieu Zuraïde a été mentionné dès
1249, a propos de deux prieurés situés sur le chemin de
la Navarre, qui menait à Compostelle. L'un d'eux était
désigné sous le nom de Hospitale Paradisi. C'était
celui de Ste Madeleine d'Otxantza. L'autre était Gostorro Elizaldea.
A la révolution, le village changea de nom et devint Mendialde
(en Basque : à coté de la montagne ). Une partie de sa
population fut déportée, le Maire guillotiné, ayant
enfreint les interdictions religieuses, promulguées à
l'époque. Les Zuraïtars continuant leurs pratiques orthodoxes,
et passant la frontière pour leurs dévotions dans les
églises de Navarre. A la suite d'ailleurs de ces excursions religieuses,
les temps de la tolérance religieuse étant venus, la commune
voisine de St-Pée-sur-Nivelle, obtint une bande de territoire
d'accés à la frontière, qui de nos jours sépare
SARE du Canton d'ESPELETTE, dans une enclave inattendue sinon inexplicable.
Emigration :
Cette région était très pauvre et surpeuplée,
divisée en petites exploitations, transmises par droit d'ainesse,
chaque maison abritant le plus souvent trois où quatre générations
familiales. Avant 1800, beaucoup de Basques choisissaient le métier
de soldat, d'autres partaient en mer (pêche à la morue,
chasse à la baleine) dès 1520. La découverte de
l'Amérique (1502-1504) ouvrit des horizons nouveaux, chargés
de tous les rêves de fortune pour d'intrépides jeunes gens,
rompus aux vicissitudes des courses en mer et rudes à la peine,
comme peuvent l'être les Basques, ancestralement portés
vers les jeux de force. Ceux qui s'étaient établis "aux
Amériques" firent venir ceux qui rêvaient de partir,
et ainsi, siècle après siècle d'importantes implantations
de Basques purent se développer sur le Nouveau-Continent. Il
existait encore, aprés la dernière guerre mondiale des
charters complets de Basques, (en DC4) qui partaient de Bordeaux, périodiquement,
pour être bergers en Amérique, avec des contrats de cinq
ans. Mais beaucoup y restaient, s'établissant dans des activités
les plus diverses.Il existe aux USA des villages Basques, où
survivent les traditions d'ici. Chaque été, voit arriver
pour des vacances et des joyeuses retrouvailles, dans les villages d'alentour,
de très nombreux Basques-Américains, et ce sont des occasions
de fètes et banquets mémorables.