Louhossoa est un joli petit bourg de la vallée de la NIVE, comptant
500 habitants environ (les Louhoustars). Situé à 7 Km
de Cambo et d'Espelette, le village s'étire paisiblement vers
l'est, le long de la Dl19. Le coeur animé constitué par
des maisons cossues du XIXème siècle groupées autour
de l'église du XVIIè siècle, de la place et du
fronton. Les commerces de proximité, les écoles, et les
services publics donnent de la vie au bourg.
La vue s'étend aux trois montagnes dominant le site : le Baigurai
(876 m), l'Ursuya (670 m) et l'Artzamendi (936 m), dont les versants
boisés et verdoyants contribuent à l'impression de sérénité
séculaire de ce village Basque.
Cours d'eaux :
Deux ruisseaux traversent le village et joignent la Nive à Louhossoa
: la Mouline et l'Harrichurria (truites, anguilles, cyprins), qui fournissaient
jadis la force motrice utilisée par des moulins, dont subsistent
encore les vestiges. Il s'agissait de moulins à farine (de blé
et de maïs), à deux roues horizontales, et deux paires de
meules, mues par une chute d'eau de 3,50 m, avec un débit ordinaire
de 0.5 m3/seconde.
La Nive, à Louhossoa a déjà reçu les Nives
d'Arnegui. et des Aldudes, grossies de leurs affluents Navarrais, puis
le Bastan, et roule à gros bouillonnements entre rives encaissées
et rochers jonchant son lit. Paradis des truites et des saumons, par
ses eaux froides fortement oxygénées, elle a de tous temps
attiré les pécheurs.
Curiosités :
L'église de Louhossoa (monument classé) a été
édifiée au XVII siècle, à partir de 1626,
et en quatre étapes jusqu'en 1674. Vers l650, on lui accola une
Tour-clocher (de guet et de défense) pour la protection du relais
charretier, installé à l'intersection des routes.
L'église Beata Maria de Louhossoa, remarquable par la richesse
de la polychromie du choeur et de l'avant-chur, présente
sur toute la hauteur du fond de l'abside, un magnifique rétable.
Il consiste en un imposant tableau représentant l'Assomption
de la Vierge, arrivant au ciel, portée par des anges, sous le
regard de Dieu le Père dans toute sa Majesté. Le rétable
est encadré de colonnes torsadées, aux couleurs amarantes,
parcourues de pampres et feuilles de vignes dorées. En avant-scène
le tabernacle en bois dorée, reproduit les colonnes et statues
du rétable, et est surmonté de cariatides au fronton duquel
trone un pélican.
De chaque côté du rétable, les statues de taille
humaine en bois polychrome, de St-Pierre et St-Paul portant l'un le
Livre, l'autre, les clefs du Royaume des cieux.
Les murs du choeur portent de chaque côté des cartouches
en ronde bosse polychromes représentant les quatre évangélistes.
Dans l'avant-choeur deux autres cartouches figurant des scènes
de la Vie de la Vierge, l'Annonciation, la Visitation, tandis qu'au
dessus. se trouvent deux huiles de scènes où la Vierge
est honorée comme sainte patronne de la paroisse.
Le cimetière, comporte des stèles discoïdales, dont
la plus ancienne est datée de 1614. Il est intéressant
de voir réunies stèles vascoïdes et croix d'un style
qualifié " école de Louhossoa "
Histoire locale :
La vie du village de Louhossoa, au cours des siècles, et les
lointaines racines ancrées aux âges les plus reculés
dans les montagnes environnantes ont fait l'objet d'un intéressant
ouvrage, oeuvre collective réunissant J. Blot, F. Cesat, G. Desport,
E. Dupre, M. Duvert, J. Espilondo, M. Etcheberrygaray, G. Gaston, M.
Joly, G. Lalanne, J.-M. Regnier et G. Piailloux, intitulée "Louhossoa"
et paru en avril 1996 chez Ekaina Editeur, dans la collection Harrikez
Herriak 15.
Fêtes patronales :
Elles ont lieu dans la semaine du 15 août.
Il s'agit de fêtes typiques des villages Basques avec musiques,
danses, chants, banquets, liesse générale, entre les parties
de pelote et les jeux traditionnels.
La salle des fêtes est utilisée en cas d'intempéries.
Culture :
Louhossoa dispose d'une école primaire bilingue Français-Basque,
ainsi que d'une bibliothèque municipale.
A Louhossoa se trouve également le Musée de la laine,
du vêtement de laine et du tissage.
Pelote Basque :
A Louhossoa, on peut naturellement s'adonner à la pelote basque,
soit au Fronton Municipal (accès libre), soit trinquet Bidart
(privé).