Ce mode d'expression se scinde en deux dans la culture basque :
- Une danse à caractère récréatif, mêlant
les hommes et les femmes dans maintes circonstances, contribuant à
assurer une cohésion sociale. Le saut basque en fait partie.
Pourtant, cette danse ne consiste pas à sauter comme son nom
pourrait l'indiquer. Il s'agit d'une douzaine de pas exécutés
sur une trame rythmique enlevée.
- L'autre pratique de la danse concerne les jeunes hommes, qui recoivent
un enseignement dispensé par des maîtres reconnus, à
des fins de représentations publiques. Les danses de Satan, exécutées
pendant les pastorales souletines, en sont un exemple. On recense aussi
les danses de kaskarot, le fandango, la danse du verre, de la corde,
et le très spectaculaire saut du branle.
Les basques savent extérioriser leurs sentiments par la danse.
Chaque province, voire chaque village posséde sa danse. Dans
la pudeur qui caractérise le basque, on ne se touche pratiquement
jamais, on se fait face, comme dans le fandango, adaptation de la "jota"
aragonaise, danse enlevée que l'on retrouve dans les sept provinces.
La danse est un élément, une forme d'expression inséparable
de l'âme basque. Rares sont les fêtes de village ou l'on
exécute pas les danses typiques du pays, au son du "txistu"
(instrument à vent traditionnel ) et du tambourin, accompagnées
d'une musique d'accordéon ou des accents aigrelets de la cornemuse.
Il existe, bien sûr, des danses auxquelles participe ou peut participer
toute une population (aussi bien les hommes que les femmes), mais aussi
des danses traditionnelles, spécifiques d'une fête déterminée
ou de telle ou telle "roméria".